Faire signer les permis de construire aux présidents d’agglo, achever la réforme des valeurs locatives, favoriser le retour des investisseurs institutionnels dans le logement : des propositions qui risquent de faire polémique.
Les chiffres de la construction sont au plus bas depuis 17 ans. C’est pour cette raison que le think tank Terra Nova, proche du PS, entend proposer un certain nombre d’idées pour faire bouger les choses. Alors que le gouvernement mise sur son plan de relance du logement, couplé d'une enveloppe de 100 M€ pour les maires-bâtisseurs, Terra Nova propose d’aller au-delà de ces mesures « conjoncturelles » et avance trois mesures précises.
Bon à savoir
Terra Nova est un think tank dont l'objectif est de produire et diffuser des solutions politiques en France et en Europe.
Un permis de construire à l’échelle de l’agglomération
D’abord, Terra Nova propose de faire passer la gestion des permis de construire de l’échelle de la commune à celle de l’agglomération. Cette idée n’a rien de particulièrement révolutionnaire mais elle se heurte tout le temps au puissant lobby des maires qui ne veulent pas en entendre parler. Ce transfert s’appuierait sur une dotation « construction » de 500 M€ annuels pour les maires-bâtisseurs.
Lutte contre la rétention foncière
Deuxième mesure, la lutte contre la rétention foncière. Celle-ci pourrait probablement reculer si une taxe sur les terrains non-bâtis était instaurée, assise « sur la valeur vénale des terrains constructibles, ce qui suppose de faire enfin aboutir le chantier de la révision des valeurs locatives », chantier lancé récemment par le gouvernement à titre expérimental.
Le retour des investisseurs institutionnels
Troisième mesure, elle aussi souvent avancée, le retour des investisseurs institutionnels dans le logement. Des fonds communs de placement d’entreprises « logement intermédiaire » pourraient voir le jour. C'est 100 M€ d’épargne salariale qui pourraient ainsi alimenter l’économie de l’immobilier. Les propositions de Terra Nova ne sont donc pas nouvelles mais elles ont le mérite d'être constantes face à une crise immobilière persistante.
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