L'immobilier retrouve son rôle de valeur refuge face aux autres placements plus aléatoires. Pour habiter ou pour investir, les acheteurs mettent à profit les mesures gouvernementales et les taux plus bas que jamais.
Les Français renouent avec la pierre
L’ancien devrait performer à 820 000 unités selon les projections des notaires et le neuf lui emboîte le pas. Dans des proportions nettement plus modestes sachant qu’il s’est vendu 71 064 logements neufs au premier semestre, soit près de 23 % de plus que l’an dernier à époque comparable. Ce qui laisse espérer un bon crû pour l’année entière, nettement plus qu’en 2015 où il s’est vendu 102 500 logements.
Sur chaque cible de marché, accession ou investissement, les mesures ont porté leurs effets sans pour autant produire un déséquilibre. Aujourd’hui, le marché est sain avec une bonne répartition entre les accédants et les investisseurs ».
Alexandra François-Cuxac, Présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers
Un marché immobilier équilibré entre les accédants et les investisseurs
Le marché du neuf a été porté par diverses mesures :
- La reconfiguration du PTZ qui a permis de solvabiliser des ménages primo-accédants grâce au nouveau différé d’amortissement.
- Les opérations à TVA réduite (5,5%) dans certains quartiers en restructuration favorisant aussi l’accession à la propriété.
- Le dispositif Pinel, pour les investisseurs, qui a pris toute sa mesure
Bon à savoir
Le dispositif Censi-Bouvard qui devait arriver à échéance cette année est prorogé d’une année pour les résidences visant les étudiants et les seniors. Les résidences de tourisme semblent échapper à cette prolongation.
Des prix d’achat globalement contenus
La relative stabilité des prix associée au faible loyer de l’argent favorise l’achat d’un bien aux dernières normes environnementales, induisant une diminution de la facture énergétique. Actuellement et en attendant la RT 2020, le coût des normes s’apaise. Celui du foncier, sauf exception, reste contenu. Aussi, sur un an et à période comparable, au niveau national, le prix moyen est à 4 013 €/m², soit + 1,2 %. Une stabilité relative qui masque une différence entre l’Ile de France à 4 769 €/m² et la Province à 3 677 €/m² et de fortes disparités locales :
- Nice Côte d’Azur Métropole : 5 232 €/m².
- Lyon Métropole : 3 914 €/m².
- Aix-Marseille Métropole : 3 828 €/m².
- Montpellier Méditerranée Métropole : 3 756 €/m².
- Nantes Métropole : 3 724 €/m².
- Bordeaux Métropole : 3 638 €/m².
- Communauté d’agglomération d’Angers : 3 037 €/m².
- Métropole de Rouen Normandie : 2974 €/m².
Bon à savoir
Selon la FPI, au-delà d’une maîtrise des prix, la baisse des taux d’intérêt depuis 2011 induit une augmentation du pouvoir d’achat de 23,5 %.
Trois mesures pour consolider la reprise du logement neuf
Les bons scores actuels restent toutefois fragiles, les mises en vente et les délais d’écoulement de vente d’un programme restant tendus. La fédération propose une série de mesures complémentaires pour conforter cette reprise :
- Elargir la bande d’éligibilité à la TVA réduite (5,5%) à 500 m contre 300 m actuellement afin de renforcer la mixité sociale
- Prolonger le Censi-Bouvard pour les résidences de tourisme
- Transformer les locaux industriels des centres-villes en logements
Bon à savoir
Outre ces mesures, la FPI demande un durcissement contre les recours sur les permis de construire qui se situent autour de 30 000 actuellement et qui freinent non seulement la construction mais aussi l’emploi dans un secteur non délocalisable.
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