La norme RT 2012 : les points clés à connaître

SeLoger neuf 05 jan 2015
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Pleinement applicable depuis le 1er janvier 2013, la réglementation thermique 2012 s’impose à toutes les nouvelles constructions. Elle comporte, par rapport à la RT 2005, trois exigences principales qui contribuent à renforcer l’efficacité énergétique des bâtiments.

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La norme RT 2012 : les points clés à connaître
La RT 2012 s'impose à toute les constructions neuves résidentielles © Jorge Chaves
Sommaire

1 - Consommation d’énergie primaire (CeP)

La RT 2012 fixe, pour chaque nouveau bâtiment, une limite maximale de consommation d’énergie primaire évaluée à 50 kWh/m²/an, soit un niveau deux à trois fois moins élevé que les critères précédemment retenus par la RT 2005. Ce chiffre s’entend comme la consommation cumulée du système de chauffage, de l’eau chaude, de la climatisation, des auxiliaires et de l’éclairage. Attention toutefois : la limite tolérée varie selon la situation géographique du bien (jusqu’à 40 kWh au sud du pays, contre 65 kWh dans l’Est), l’altitude et la superficie totale.

2- Besoin bioclimatique (Bbio)

Le besoin bioclimatique permet de mesurer la qualité générale de conception d’un bâtiment, en s’intéressant à la performance énergétique des principales composantes du bâti, dont par exemple la prise en compte de la lumière naturelle, l’utilisation d’isolants modernes et efficaces, le traitement de tous les ponts thermiques, etc… Le Bbio de chaque bâtiment est plafonné, ce qui contraint l’architecte à pleinement intégrer les problématiques environnementales.

3 - Température intérieure de consigne (Tic)

La réglementation thermique 2012 s’intéresse par ailleurs au confort de l’habitat en cas de fortes températures, afin d’éviter que les bâtiments très isolés ne se muent en étuves. A ce titre, la « température intérieure de consigne » est un indicateur qui exige une température intérieure ne dépassant pas 26°c après cinq journées consécutives de grosses chaleurs. Le respect de ce critère passe, là encore, par une conception intelligente du bâti, alliée à une ventilation peu gourmande mais performante.

Les bénéfices attendus de la RT 2012, en quelques chiffres

  • De 2013 à 2020, les économies énergétiques attendues et générées par la RT 2012 sont évaluées à 150 milliards de kWh.
  • 30 millions de tonnes de CO2, de même, ne seraient pas rejetées dans l’atmosphère.
  • L’amélioration des techniques de construction fait également espérer un gain net de pouvoir d’achat pour chaque foyer, estimé entre 5000 et 15000€ sur 20 ans pour une maison type.

Et après la RT 2012 ?

La course à la performance énergétique de l’habitat n’est pas terminée : rappelons à ce titre que la RT 2012 correspond, dans les grandes lignes, au précédent label BBC 2005. Avec la mise en œuvre désormais obligatoire de ces nouveaux critères, les constructeurs anticipent déjà sur la prochaine réglementation thermique, qui interviendra en 2020. La RT 2020 mettra l’accent sur les bâtiments à énergie positive (BEPOS), dont la consommation d’énergie primaire sera inférieure à la production issue d’énergies renouvelables, à commencer par le bois ou l’énergie solaire. Différents labels, comme le BEPOS Effinergie 2013, permettent déjà de se conformer à cette future norme de construction.

La RT 2012 marque un saut important dans les normes de performance énergétique de l’habitat. Elle constitue l’ultime étape avant l’avènement généralisé des bâtiments à énergie positive.

Les points clés à retenir

  • Le plafond de consommation d’énergie primaire passe à seulement 50 kWh/m²/an.
  • La RT 2012 est assortie de nouvelles exigences, avec des plafonds pour le besoin bioclimatique et la température intérieure.
  • Des bénéfices importants sont attendus sur le plan environnemental.
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