Bâtiments neufs : la « basse consommation » préférée à « l’énergie positive »

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L’Académie des technologies propose, dans un récent avis, de modifier la réglementation sur les bâtiments neufs. Pour ces sages, le concept de bâtiment ou territoire « à basse consommation » est préférable à celui d’ « énergie positive ».

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Bâtiments neufs : la « basse consommation » préférée à « l’énergie positive »
L’avis de l’Académie des Technologies sera-t-il suivi d’effets ? © Kara
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« L’énergie positive » dans le bâtiment neuf, un non-sens économique

La future règlementation des bâtiments neufs, dite RBR 2018-202, s’appuie essentiellement sur le développement des bâtiments et des territoires à énergie positive. Une réalité contestée par l’Académie des technologies : « Assurer un bilan énergétique annuel positif d’un bâtiment ou d’un territoire n’assure pas de limitation des émissions de GES (Ndlr, Gaz à effet de serre) », assure-t-elle dans un communiqué car l’approche purement énergétique, « qui revient de facto à considérer que l’on peut compenser les moments où l’énergie est rare et chère par ceux où elle est abondante et peu chère », est considérée comme un non-sens économique.

https://twitter.com/AcadTechnolog/status/885415791444807680

Vers une règlementation fondée sur la notion de bâtiment basses émissions

L’Académie des technologies préconise de fonder la règlementation sur la notion de bâtiment basses émissions (BBE), avant d’éviter la construction de bâtiments neufs, qui seront encore présents à la fin du siècle, émettant des quantités de GES significatives. Cette recommandation repose sur des solutions techniques économiques (matériaux, systèmes et régulations) existantes, pour tout type d’habitat. L’objectif étant de diminuer la part d’énergies fossiles, les académiciens proposent l’extension des énergies renouvelables dans la production de chaleur « via les systèmes le permettant de manière économique (chauffages à accumulation, cumulus d’eau chaude, capteurs solaires thermiques, récupération des chaleurs basses températures, chaleur biomasse, réseaux de chaleur, biogaz, etc.) ».

Les Territoires à énergie positive, une impasse ?

Dès que l’efficacité économique est démontrée, le stockage d’électricité et de chaleur impactera positivement sur la baisse des émissions. « Les transferts jour/nuit sont efficaces, les transferts sur des durées hebdomadaires voire entre saisons sont à développer ». L’Académie recommande enfin « qu’en matière de développement des nouveaux systèmes de production et de distribution de l’électricité,  il faut privilégier les Territoires basses émissions et non les TEPOS (Ndlr, Territoires à énergie positive), car ces derniers peuvent inciter à utiliser des ressources locales parfois plus coûteuses que celles d’un territoire voisin ». A l’Etat de juger si ces préconisations sont recevables…

Le bâtiment doit être pensé comme un système énergétique à optimiser entre les usages de l’énergie, les apports via les réseaux et la production locale à base d’énergies renouvelables. C’est ainsi que les promoteurs entreront dans une logique de production d’énergies renouvelables ».

L'Académie des technologies

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