Le prix immobilier des logements neufs ne progresse presque plus !

Xavier Beaunieux
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Dans le neuf, les prix immobiliers sont passés en mode « freinage d’arrêt d’urgence » ! En effet, après avoir progressivement perdu de la vitesse, voilà qu’ils ralentissent comme jamais. Explications.

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Le prix immobilier des logements neufs ne progresse presque plus !
Dans le neuf, les prix de vente augmentent de moins en moins vite. ©DR
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Les prix immobiliers neufs exécutent un freinage d’arrêt d’urgence

À la lecture des données recueillies par le baromètre LPI-SeLoger, c’est peu dire que les prix immobiliers lèvent le pied dans le neuf. Plutôt que d’écraser le champignon, c’est la pédale de frein qu’ils pressent ! Sur l’année 2018, les prix signés (soit les prix finaux constatés au jour de la signature du compromis) des logements neufs ne progressent que de 2,2 %. Les optimistes diront qu’il s’agit toute de même là d'une hausse à deux chiffres. « C’est pas faux » leur répondrait le Perceval de Kaamelott, mais cette hausse de 2,2 % est à mettre en perspective avec celle qu’avaient connue les prix des logements neufs (maisons et appartements confondus) en 2017. À l’époque, la progression annuelle des prix neufs se chiffrait à 3,2 %.

evolution logement neuf france janvier 2019

Bon à savoir

  • Le prix d’un logement neuf est de 4 123 €/m².

Une demande des logements neufs en chute libre

Si la hausse des prix immobiliers neufs dégringole, c’est parce que la demande en logements neufs baisse brutalement et qu’elle les entraîne dans sa chute… Les chiffres collectés par le baromètre LPI-SeLoger nous apprennent que par bien des aspects, la situation dans laquelle se trouve le marché immobilier neuf, en général et les prix dans le neuf, en particulier, ressemble à un copier-coller de ce qui se passe dans l’ancien. À savoir, un recul rapide de la demande des logements induit d’une part, par la dégradation des aides publiques à l’accession à la propriété, d’autre part, par la hausse des prix neufs en 2017 et que l’amélioration des conditions de crédit (allongement de la durée des remboursements, faible niveau des taux d’intérêt, allègement des taux d’apports personnels) n’aura hélas pas permis d’éviter…

Une demande immobilière en berne

  • En un an, sur le marché du neuf, les ventes des maisons individuelles chutent de 13 %.
  • Dans le même temps, les ventes réalisées par les promoteurs perdent jusqu’à 8 %.

Le prix des maisons augmente deux fois et demi moins vite qu’en 2017

Le sort réservé aux maisons neuves illustre parfaitement les affres dans lesquels se trouve actuellement plongé le marché immobilier neuf. Plombées par la réunion de plusieurs éléments (hausse des prix en 2017, dégradation des aides publiques à l’accession à la propriété), les velléités d’achat des Français ont lourdement chuté, entraînant avec elles les prix des maisons. Jugez plutôt, sur l’année 2018, les prix des maisons individuelles augmentent toujours (+ 2,3 %), certes, mais deux fois et demi moins vite qu’en 2017 ! Et s’ils sont moins à la peine, les appartements neufs ne sont pas épargnés. En 2018, leurs prix de vente signés progressent 0,5 % moins rapidement qu’en 2017 et la donne n’est pas près de changer, car comme le rappelle Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « la demande devant encore reculer en 2019, le ralentissement de la hausse des prix va se poursuivre ».

Les points clés à retenir

  • Dans le neuf, la hausse des prix continue de ralentir.
  • La demande chute également.
  • Les prix des maisons sont plus lourdement touchés que ceux des appartements.
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