Comment bien choisir sa VMC selon les caractéristiques de son logement ?

Laetitia Lapiana
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Saviez-vous que l’air que l’on respire dans nos intérieurs peut être 4 à 5 fois plus pollué que l’air extérieur ? Parmi les différents systèmes d’aération en intérieur, la ventilation mécanique contrôlée (VMC) s’impose comme la plus performante. Surtout dans le neuf, où la qualité de l’isolation peut faire barrage au bon renouvellement de l’air. Tout ce qu’il faut savoir sur les VMC et les modèles les plus adaptés à son logement.

Image
pac air-air
La VMC thermodynamique, la plus performante, intègre une PAC air-air qui permet de préchauffer et de filtrer l’air entrant en hiver et de le rafraîchir l’air durant l’été. @ Getty Images
Sommaire

Quand on considère que nous passons près de 80 % de notre temps dans des espaces fermés (logement, bureau, transports, surfaces commerciales...), la qualité de l’air que nous respirons devient un enjeu crucial. Avec le développement massif du télétravail, la qualité de vie et le bien-être dans les foyers est désormais une priorité. Il est donc indispensable de privilégier une aération optimale pour un intérieur sain, agréable à vivre et durable.

Des effets délétères sur la santé et la qualité de l’habitat

C’est un fait : une mauvaise aération est synonyme de désagréments, comme l’humidité, la prolifération de moisissures et d’acariens, souvent à l’origine de nombreuses allergies. Mais nous sommes également confrontés aux polluants issus de l’extérieur, à ceux qui émanent des activités domestiques courantes (comme les produits d’entretien, les peintures et vernis, l'encens ou le tabac), qui nécessitent de posséder une ventilation efficace pour améliorer la qualité de l'air intérieur.

Sans oublier les polluants liés aux équipements qui assurent la production de chauffage, de climatisation et de cuisson des aliments : lorsqu’ils fonctionnent par combustion (gaz, fioul, charbon ou bois), ces équipements peuvent émettre des particules fines et du dioxyde d’azote. Autant de facteurs aggravés par l’humidité, qui entraînent une dégradation de l’habitat et dont les effets sur la santé humaine sont connus.

Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut avoir, à terme, des conséquences sur la santé, qui vont de l’apparition de symptômes le plus fréquents (maux de tête, fatigue, irritation des yeux, des voies respiratoires, de la gorge, difficultés de concentration...) jusqu’à des pathologies plus sévères à plus long terme.

Ventilation, les solutions pour aérer son intérieur

Vous l’aurez compris, prendre soin de la qualité de l’air intérieur en assurant une bonne ventilation est un impératif pour préserver sa santé et son bien-être au quotidien. À ce titre, il existe plusieurs façons et bons gestes pour le renouvellement de l’air intérieur : grilles d’aération, ouverture des fenêtres plusieurs fois par jour... Il existe même des Velux équipés de clapets de ventilation pour favoriser un apport d’air frais sans avoir à ouvrir le vantail et donc sans risque de déperdition de chaleur ou d’infiltrations.

En marge des solutions de ventilation naturelle parfois insuffisantes, le nec plus ultra pour assurer une qualité de l’air intérieur optimale reste la ventilation mécanique contrôlée (VMC).

VMC, plusieurs systèmes et niveaux de performances

Particulièrement efficace pour le traitement de l’humidité et des problèmes de ventilation, les VMC assurent a minima l’extraction de l’air vicié présent en intérieur et une bonne ventilation du logement. Généralement installées dans les pièces humides (salle de bain, cuisine, sanitaires...), elles se déclinent en trois principaux modèles qui vont du plus simple au plus élaboré et performant :

  • les VMC simple flux, les plus courantes, faciles à installer et économiques, permettent essentiellement le renouvellement de l’air intérieur. Elles se déclinent en version autoréglable, la solution basique, ou hygroréglable, plus évoluée grâce à la modulation du débit d’air qui s’ajuste automatiquement en fonction du taux d’humidité détecté, et qui est plus élevé par exemple dans le cas d’une douche, du séchage du linge ou de la cuisson ;
  • les VMC à double flux sont plus performantes car équipées d’un échangeur thermique qui, grâce à deux systèmes de gaines, permet d’aspirer et de filtrer l’air frais extérieur et d’extraire l’air vicié en intérieur, pour une ventilation saine et constante du logement ;
  • les VMC double flux thermodynamique présentent toutes les caractéristiques d’un système à double flux mais sont combinées à une pompe à chaleur (PAC) air-air qui permet de récupérer les calories de l’air sortant et de les injecter dans l’air entrant. Plus concrètement, les modèles thermodynamiques permettent le croisement des deux flux d’air permettant d’exploiter les calories présentes dans l’air pour le système de chauffage et/ou de climatisation si l’on opte pour une PAC réversible.

Comment choisir sa VMC en fonction de son logement ? Et dans le neuf ?

Outre l’aspect budgétaire et le niveau de confort, le choix entre l’un et l’autre modèle est aussi dicté par la surface du logement et la géographie, le double flux étant recommandé dans les régions où l’hiver est plus froid et dure plus longtemps.

En règle générale, en cas de budget limité, les VMC simple flux peuvent être suffisantes pour les plus petites surfaces (studio, T1...), tandis que le double flux sera davantage de rigueur pour les plus grands logements, et plus particulièrement pour les logements neufs ou très récents à basse consommation (BBC), les maisons passives, ainsi que les projets de rénovation thermique ou de réhabilitation.

De fait, plus l’étanchéité d’un bien est élevée, plus la ventilation naturelle ou l’action d’une VMC simple flux sera limitée. C’est pourquoi il apparaît indispensable de trouver le bon équilibre entre une isolation performante et une ventilation efficace en se dotant d’un système de VMC performant de type double flux ou thermodynamique dans les constructions nouvelles (maison ou appartement) qui bénéficient des dernières normes environnementales (RE 2020). Et ce, afin de limiter au maximum les déperditions d’énergie et de ne pas compromettre la promesse d’un confort de vie supérieur, tout en préservant sa santé, l’habitat, avec de belles économies d’énergies à la clé !

Si la loi rend obligatoire l'aération continue et générale par des dispositifs naturels ou mécaniques dans les logements neufs via le décret du 24 mars 1982, la VMC est de loin le système le plus performant. Elle est donc fortement recommandé dans tout type d’habitat, a fortiori dans le neuf où la qualité de l’isolation thermique peut empêcher l’air de se renouveler régulièrement.

Réalisez votre projet d'investissement locatif
Cet article vous a été utile ?
0
0

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !