Si les prix des logements neufs continuent d’augmenter, force est de constater que leur rythme de progression tend à ralentir. Ce coup de frein sur les prix immobiliers neufs se fait particulièrement sentir au niveau des maisons individuelles. Décryptage.
Les prix immobiliers neufs augmentent toujours mais moins vite
Les chiffres publiés par le baromètre LPI-SeLoger montrent que les prix des logements neufs, maisons et appartements confondus, s’ils progressent toujours, connaissent toutefois un ralentissement. En clair, la tendance est certes haussière mais molle... Comme le constate Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « à fin février 2018, les prix n’ont augmenté que de 3,2 % sur les douze derniers mois ». Cette hausse, qui tend à marquer le pas, succède ainsi au statu quo qui s’était installé en fin d’année dernière.
Bon à savoir
- En France, un logement neuf se monnaye 4 228 € du m², en moyenne.
Un ralentissement des prix plus brutal pour les maisons
« Ce sont les prix des maisons qui ralentissement le plus rapidement » note Michel Mouillart, « avec une progression de 5 % sur un an, contre plus de 5,4 %, en moyenne, durant l’automne dernier ». Si les prix des appartements et leur rythme de progression (+ 2,8 % sur l’année) sont moins impactés que ceux des maisons, c’est vraisemblablement dû au fait que le ralentissement des prix des maisons neuves fait écho à la « contraction » du marché de ce type de biens. Quant à ce rétrécissement, il trouve probablement son origine dans l’arrêt des aides personnelles à l’accession à la propriété, d’une part, ainsi que dans la dégradation qu’a connue le PTZ, d’autre part.
Bon à savoir
La suppression des aides financières à l’accession et la dégradation du PTZ ont fortement contribué à ralentir la hausse des prix des maisons.
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