Bye bye RE2020, et depuis janvier, bonjour la RE2025 ! Mais de quoi parle-t-on ? Qu'est-ce que ça change pour les maisons individuelles dont la construction va démarrer dans l'année ? On vous explique.

RE2020 vs RE2025, qu'est-ce que ça change ?
Afin de préserver au mieux la planète, les seuils de performance à atteindre lors de la construction de maisons neuves sur l’année 2025 sont encore plus stricts qu’avant. En effet, c'est la suite logique du plan gouvernemental qui prévoit un objectif « zéro émission » à horizon 2050… Soit dans 25 ans.
Cependant, contrairement à ce que l'on pourrait penser, la RE2025 (pour règlementation environnementale 2025) ne remplace pas à proprement parler la RE2020 pour autant. Il s’agit simplement du second chapitre du même livre de réglementation, qui vient la compléter plutôt que de se mettre en opposition avec sa grande sœur.
La RE2020, qui pour sa part a fait suite à la RT2012, est par ailleurs prévue pour s’appliquer par paliers de 3 ans.
Un bilan carbone resserré pour des performances améliorées
Comme nous l'avons vu, les seuils d’émission autorisés pour la construction de maisons neuves ont été revus à la baisse.
Avec la RE2025, les constructions neuves doivent limiter leurs émissions de CO2 à 100 à 150 kg/m² pour la phase de construction, afin de respecter le plafond global de 530 kg de CO2 par m², sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment.
À titre de comparaison, la moyenne des émissions de CO2 par m² en France était de 640 kg de CO2 par m².
Si les objectifs du gouvernement sont atteints, d’ici 2028, le seuil moyen passera à 580 kg de CO2/m² et atteindra 160 kg de CO2 par m² et par an en 2031.
Pour respecter ce plan, les constructeurs devront donc limiter les matériaux à trop fortes émissions de carbone (béton traditionnel, laine de verre, acier). La meilleure solution pour y parvenir est alors de multiplier les matériaux organiques, biosourcés et/ou géosourcés.
Ces matériaux biodégradables, issus d’exploitations durables (comme le bois, le chanvre, la paille…), permettent d’atteindre de meilleurs résultats en termes d’émissions de GES. Le tout, sans compromettre la sécurité des édifices, bien évidemment.
Si ce seuil est une moyenne, c'est parce qu'il varie selon les zones climatiques et la surface des bâtiments construits.
Une meilleure prise en compte du confort thermique de la planète et de l'habitant
Le but, dès l'étape des plans et donc avant même la construction, est d’éviter de devoir installer une climatisation.
Une mesure importante, notamment dans le sud de la France où les températures se réchauffent d'un été à l'autre et où de plus en plus d’habitants se tournent vers cette solution certes confortable, mais très énergivore.
Il est donc désormais nécessaire de travailler sur l’optimisation de l’orientation des maisons et l’utilisation de techniques d’isolation thermique.
La végétation joue également un rôle important dans ce processus : la plantation d’arbres à feuilles persistantes apporte l'ombre nécessaire pour rafraîchir et parfois même pour respecter le nouveau seuil imposé par la loi… Comme quoi, la solution la plus naturelle est souvent la bonne !
Pour mesurer le taux d'émission selon une échelle plus précise, un nouvel indicateur a vu le jour : le DH ou « Degrés-Heures d’inconfort ».
Des équipements optimisés pour une consommation maîtrisée
Pour respecter la RE2025, et pour plus largement apporter une maîtrise toujours plus poussée de la consommation d'une maison neuve tout au long de son cycle de vie, les constructeurs privilégient des systèmes de chauffage écologiques.
C'est le cas par exemple avec l'installation d'office de PAC (pompes à chaleur), moins gourmandes en énergie que les chaudières et capables de gérer les fluctuations de température en toutes saisons.
Il en va de même pour les chauffe-eaux thermodynamiques, reliés à la pompe à chaleur. Ceux-ci consomment 3 à 4 fois moins d'énergie que les chauffe-eaux classiques. En effet, il capte les calories présentes dans l'air ambiant, puis utilise un fluide frigorigène qu’il compresse pour produire la chaleur nécessaire à chauffer l’eau. Le tout fonctionne sur le même principe qu’une pompe à chaleur.
En somme, la construction sous la RE2025 diffère avant tout dans la conception de la maison, dans le choix des matériaux et des équipements. Pour le reste, il s’agit d’une maison (presque) comme une autre !
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