« Sur Rouen, le marché du logement neuf est porteur et dynamique »

Que dire du marché de l’immobilier neuf à Rouen ?

Qu’il est en pleine forme ! En termes de volume de transactions, si l’on compare le premier semestre de 2021 au premier semestre de 2019, on constate une progression des ventes - en promotion immobilière - de 24 %. sur la métropole de Rouen et la hausse atteint même 50 % si l’on compare le premier semestre de 2021 au premier semestre de 2020. La tendance est également haussière sur les ventes de terrains à bâtir en périphérie urbaine avec une augmentation de 5 % . Les acquéreurs sont donc bien présents sur le marché rouennais, lequel est à la fois très porteur et très dynamique. En revanche, si l’on s’intéresse à l’offre commerciale et à l’état des stocks de logements disponibles, on ne peut s’empêcher d’être inquiets…  Dans la métropole de Rouen comme sur d’autres métropoles, on constate un recul continu des mises en vente - de logements comme de terrains à bâtir - ainsi qu’une baisse des stocks alors même que la demande, elle, progresse…

Présente-t-il des particularités ?

À Rouen, le marché de l’immobilier neuf et de la construction s’est véritablement structuré autour de l’axe Seine et dans la continuité de la région Île-de-France. À Vernon, dans l’Eure, le marché est également très porteur. Même constat à Louviers qui bénéficie de surcroît d’un bassin d’emploi très important. On peut donc dire du marché du neuf rouennais qu’il s’étend jusqu’au Havre et que la proximité de l’Île-de-France renforce son attractivité.

À Rouen, que ciblent les acheteurs d’un bien immobilier neuf ?

Sur la région de Rouen, environ 60 % des ventes se font à destination des investisseurs locatifs. La résidence principale est également bien représentée. En revanche, la part des résidences secondaires apparaît comme étant relativement peu élevée dans la métropole de Rouen.

Quels sont les logements les plus prisés ?

En règle générale, sur Rouen, les investisseurs tendent à cibler les T2 et les T3. Il est aussi à noter que les maisons de ville n’ont jamais été autant demandées par les familles, mais sa rareté et le coût du foncier font que l’offre est loin d’être suffisante.

Selon vous, en quoi la crise sanitaire a-t-elle redessiné les contours du marché immobilier et modifié les critères de recherche des acheteurs ?

À Rouen et plus globalement, en Seine-Maritime et dans l’Eure, nous avons ressenti un net renforcement de la demande des acquéreurs sur les maisons, surtout si elles disposent d’un espace extérieur. On a véritablement assisté à la revanche des villes moyennes. Cela s’est d’ailleurs ressenti sur l’activité terrains à bâtir-constructions de maisons individuelles avec un afflux massif de clients. En permettant aux Français de repenser leur mode de vie, l’explosion du télétravail a également contribué à rebattre les cartes du marché immobilier et à redistribuer l’attractivité des territoires. En effet, on peut désormais profiter d’une maison spacieuse que l’on aura fait construire et travailler de chez soi quelques jours par semaine.

Comment constructeurs et promoteurs répondent-ils aux nouvelles exigences des acheteurs rouennais ?

En proposant des logements modulables, par exemple, ou encore des espaces partagés. Longtemps, l’immobilier résidentiel a répondu au besoin de se loger. On voit maintenant émerger un immobilier serviciel qui permet de mieux vivre chez soi. La notion de services occupe désormais une place de choix au sein de l'immobilier neuf et la concrétisation, de ce qui n’était que des pistes de réflexion, a été considérablement accélérée par la crise sanitaire.

À Rouen, combien ça coûte de devenir propriétaire d’un logement neuf ou de faire construire ?

Sur la métropole de Rouen, un appartement neuf coûte, en moyenne, 3 655 € (*) du mètre carré, parking inclus. Le prix oscille entre 2 500 € du mètre carré en première couronne et 5 700 € du mètre carré pour certaines opérations exceptionnelles situées en centre-ville, dans le cœur historique de Rouen. En ce qui concerne les terrains à bâtir, en périphérie de Rouen, pour une superficie de 550 mètres carrés, il faut compter autour de 79 000 €.

À Rouen, quel est le prix d’un T1, d’un T2, d’un T3 ou encore d'un T4 ?

Sur la métropole de Rouen, le prix de vente affiché d’un T1 est, en moyenne, de 130 600 € (*), parking inclus. Pour un T2, il faut compter 166 000 €. Pour un T3, comptez 230 600 € et 329 000 € pour un T4.

Quels sont les obstacles qui se dressent sur la route de l'immobilier neuf rouennais ?

Sur certaines communes de la métropole, la construction de logements a connu un véritable coup d’arrêt. En cause, des décisions d’élus locaux qui freinent la délivrance de permis de construire. Mais la demande de logements, elle, ne marque pas de pause, tout comme les prix que la pénurie de biens à vendre et de terrains à construire tirent vers le haut. Un travail de concertation est actuellement effectué avec les élus pour débloquer la situation et faire en sorte d'œuvrer pour un rééquilibrage du marché.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour le marché de l’immobilier neuf à Rouen ?

Il est essentiel que les stocks de logements - qui diminuent sur toute la métropole - se reconstituent car la demande devrait rester soutenue de la part non seulement des ménages mais aussi des investisseurs.

Un mot sur le salon de l’immobilier neuf de Rouen ?

Il a vu le jour en octobre 2013. L’idée derrière la création de ce salon, a été de proposer aux porteurs d’un projet immobilier d’achat ou de construction d’un logement neuf de découvrir, l’espace d’un week-end, l’ensemble de l’offre immobilière et des acteurs du marché : promoteurs, constructeurs de maisons individuelles, aménageurs, courtiers… Nous espérons avoir contribué à mettre en place un rendez-vous incontournable de l'immobilier neuf à - et autour - de Rouen.

(*) Source : Observatoire du Logement Neuf FPI - 2e trimestre 2021