Le marché immobilier est en berne à Toulouse, et le secteur de l’immobilier neuf s’en trouve particulièrement asséché. Les ventes de logements neufs sont en repli de 80 % par rapport au premier trimestre 2023, et moins de 200 logements ont été mis en vente sur le premier trimestre 2024. Des chiffres qui inquiètent les professionnels du secteur comme les promoteurs immobiliers.
-80 % de ventes de logements neufs à Toulouse
Une enquête de l’ObserveR de l’Immobilier Toulousain, qui étudie le marché de l’immobilier neuf, a relevé une baisse historique des ventes de logements neufs dans la ville rose. Le marché immobilier neuf est en perte de vitesse : les ventes sont au plus bas, avec seulement 157 logements mis en vente au premier trimestre 2024. Une baisse de 80 % par rapport à la même période en 2023, soit 124 ventes de moins. Cette tendance induit une vague de pessimisme dans la profession de promoteur immobilier.
Sur l’ensemble de l’aire urbaine de Toulouse, c’est un repli de -58 % des ventes. Cela entraîne également une baisse de l’offre commerciale de -34 % sur la totalité de l’aire urbaine, et de -40 % juste sur la ville de Toulouse.
Notons qu’un autre élément affiche des chiffres à la baisse : le dispositif d’accession à la propriété à prix maîtrisé, qui n’a pas fonctionné. Ces ventes concernent des programmes immobiliers permettant d’acheter un logement neuf à prix avantageux, grâce à un accord entre le promoteur et les collectivités locales ; elles sont en recul de -55 % au premier trimestre 2024.
157 logements neufs ont été vendus au premier trimestre 2024.
Les prix de vente s’effondrent
Si les prix immobiliers toulousains étaient en hausse constante depuis 2020, l’année 2024 semble marquer un coup d’arrêt. L’Observatoire du marché de l’immobilier toulousain relève une baisse des prix des logements, avec ou sans parking, de -2 %. Il faut ainsi prévoir 4 715 €/m² pour un logement neuf avec parking contre 4 782 €/m² au premier trimestre 2023.
Dans Toulouse intramuros, la baisse sur les prix de vente est de -4 %, et il faut aujourd’hui prévoir 4 827 €/m² contre 4 999 €/m² au premier trimestre 2023. L’Observatoire de l’immobilier ajoute que « l’offre est très peu adaptée à la demande », ce qui devrait relancer les prix à la hausse. On relève que les achats réalisés concernent des T2 et T3, qui représentent 80 % des ventes et 75 % de l’offre.
Des perspectives encore incertaines
À l’heure actuelle, les professionnels ne savent pas quelles sont les perspectives pour les mois à venir. Pour l’heure, aucun signe de changement majeur de sortie de crise ne semble s’annoncer.
Les perspectives pour le reste de l’année 2024 demeurent incertaines. Les indicateurs semblent suggérer que la situation s’améliorera avec du temps et de la patience, car d’autres défis immobiliers pourraient se profiler. Les autorités locales doivent trouver des solutions avec les professionnels de la promotion immobilière pour relancer la demande et orienter l’offre en fonction des attentes.
En revanche, des signaux plus positifs se profilent du côté des banques. Les taux d’intérêt continuent en effet de baisser et les conditions d’octroi de prêts devraient continuer de se desserrer pour permettre à davantage d’acquéreurs d’obtenir des financements. Ces changements vont cependant mettre plusieurs mois à porter leurs fruits.
La BCE a récemment baissé ses taux d’intérêt, qui sont passés de 4 à 3,75 %.
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