Il y a de l’eau dans le gaz entre le chauffage au fioul et la planète ! Dans le but de réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre, les chaudières à gaz sont de moins en moins accessibles dans les logements neufs. On vous explique tout.
Les chaudières à fioul sont interdites par la RE 2020
Depuis 2020, la France a troqué l’ancienne réglementation énergétique (RT 2012) pour la RE 2020. Et cette nouvelle réglementation est arrivée avec son lot d'interdictions et obligations, tout particulièrement en ce qui concerne les énergies et les émissions de gaz à effet de serre.
D’ailleurs, l’objectif affiché est clair : diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre du pays d’ici 2050, par rapport aux taux d’émissions relevés dans les années 90. Pour y parvenir, de nouvelles réglementations s’appliquent sur les matériaux de construction, les logements, mais aussi les types de chauffages au sein des foyers.
Le fioul étant à ce jour l’un des moyens de chauffage les plus polluants, il s’est donc vu interdit dans tous les logements neufs individuels depuis 2022 pour atteindre les objectifs écologiques gouvernementaux.
Cette mesure sera d’ailleurs étendue aux logements neufs collectifs dès 2025.
Attention, cela ne concerne que les logements neufs dont le permis de construire a été déposé après le 1er janvier 2022. Pour les permis de construire antérieurs à cette date, c'est la RT 2012 qui s'applique.
Et les chaudières à gaz, alors ?
Les chaudières à gaz « classiques » ne sont pas interdites par la RE 2020, mais les exigences de cette dernière dénotent avec la consommation moyenne d'une telle installation.
Cependant, la mise à disposition de « gaz vert » par les fournisseurs d'énergie permet à des programmes neufs à chaudières à gaz de sortir de terre... Tout en respectant la RE2020.
Le gaz est-il toujours autorisé dans l’ancien ?
La réglementation dans le neuf, c’est une chose, mais qu’en est-il pour les presque 12 millions de foyers français qui sont chauffés au gaz en 2024 ?
Si vous achetez un logement ancien fonctionnant au gaz et que la chaudière doit être changée, vous pouvez la remplacer par un système similaire ou par une chaudière à gaz à très haute performance énergétique (THPE), aussi appelée chaudière à condensation, moins énergivore que sa prédécesseure.
Notez cependant que ce changement ou remplacement de chaudière au gaz ne peut plus bénéficier de l’aide MaPrimeRénov' depuis 2022.
Le dispositif Certificat d’Économie d’Énergie (CEE) ne prend plus non plus en charge les chaudières à gaz depuis 2024. L'occasion, peut-être, de se pencher sur les alternatives.
En juillet 2024, prévoyez une augmentation de 5,5 % pour le chauffage au gaz, et une augmentation de 10,2 % sur votre facture d’eau chaude, sanitaire et cuisson.
Quelles alternatives aux chaudières à gaz ?
Mais alors que faire si l'on veut dire « adieu » à la chaudière à gaz ?
Des alternatives existent, c’est notamment le cas de la chaudière biomasse. Celle-ci fonctionnant exclusivement grâce au bois ou à ses dérivés, elle est présentée à ce jour comme la solution de chaudière la plus écologique et économique.
Les pompes à chaleur (PAC) utilisant uniquement des énergies renouvelables telles que l’air, l’eau ou encore la terre ont aussi le vent en poupe pour les logements individuels. Elles ont d’ailleurs l’avantage de pouvoir se greffer facilement au système de chauffage dont vous disposez déjà.
En ce qui concerne les futurs logements collectifs, l’utilisation du chauffage urbain semble être privilégiée. Ce système consiste à utiliser l’énergie produite par l’incinération des ordures ménagères pour fournir de l’eau chaude (sanitaire et chauffage) à certaines zones urbaines, mais aussi entreprises périurbaines ou encore biens publics.
La plupart des dispositifs alternatifs aux chaudières à gaz sont éligibles au dispositif MaPrimeRénov' mis en place par l'État afin de favoriser les rénovations à visées énergétiques.
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