C’est quoi un logement passif ?

Les logements passifs sont conçus pour maximiser les apports solaires et minimiser les pertes thermiques, grâce à une isolation exceptionnelle, une étanchéité à l'air renforcée et l’utilisation de systèmes de ventilation efficaces. Ils se chauffent principalement grâce aux sources de chaleur naturelles, comme le soleil, les appareils électriques utilisés dans la maison, et même la chaleur corporelle des occupants. L’un des objectifs principaux de ce type de bâtiment est de maintenir une température agréable, tout en réduisant les coûts énergétiques.

L’un des principes clés de la maison passive est une isolation thermique de haute qualité. Cette isolation doit être bien plus performante que celle d’un bâtiment classique. En effet, pour qu'un bâtiment soit qualifié de « passif », sa consommation d'énergie pour le chauffage doit être inférieure à 15 kWh/m² par an. À titre de comparaison, une maison standard consomme généralement entre 150 et 300 kWh/m² par an. Cette réduction drastique des besoins en chauffage est obtenue en limitant les pertes de chaleur par les murs, le toit et les fenêtres.

Par exemple, près de 30 % des pertes thermiques dans une maison classique s’effectuent par le toit. Dans une maison passive, ces pertes sont réduites grâce à l'ajout d’une épaisse couche d'isolant et de fenêtres à triple vitrage, limitant au maximum les déperditions de chaleur​.

Un autre aspect fondamental des maisons passives est leur système de ventilation contrôlé, à savoir la ventilation double flux. Ce système récupère la chaleur de l'air sortant pour préchauffer l'air entrant. Il permet ainsi de maintenir une température agréable, en évitant également de gaspiller l'énergie accumulée. Ce processus de récupération de chaleur est essentiel pour limiter les besoins de chauffage, même pendant les mois d'hiver.

L’architecture bioclimatique joue un rôle central dans la conception des logements passifs. Il s’agit de maximiser l’ensoleillement en hiver, tout en se protégeant des surchauffes en été. Ainsi, l’orientation des fenêtres est optimisée pour capturer au maximum la chaleur du soleil en hiver et réduire de cette manière les besoins en chauffage. En été, des éléments comme des avancées de toit ou des stores permettent de protéger la maison de la surchauffe​.

Le bâtiment doit lui aussi être idéalement exposé afin de bénéficier au mieux des apports solaires. On retrouve par exemple de grandes fenêtres orientées au sud pour profiter de l’apport solaire et peu de fenêtres au nord pour éviter les déperditions. Ces points sont également adaptés en fonction du projet et de la zone climatique, où le logement est implanté.

Le principal avantage d'un logement passif réside dans la réduction de la consommation énergétique. Si une maison passive réalise en moyenne une économie d'énergie de 90 % par rapport à une maison classique, cette baisse impressionnante est atteinte grâce aux différentes technologies mises en place : isolation renforcée, étanchéité parfaite et ventilation optimisée.

La faible consommation énergétique des bâtiments passifs les rend particulièrement intéressants dans un contexte de transition énergétique et de lutte contre le réchauffement climatique. Ces logements sont également conformes aux dernières normes thermiques, et plus précisément à la réglementation environnementale 2020 (RE 2020), qui a renforcé les exigences en matière d'efficacité énergétique.

Vivre dans un logement passif, c’est aussi profiter d’un confort thermique optimal. Contrairement aux habitations classiques, où la température intérieure peut varier fortement entre les saisons, les maisons passives offrent une stabilité thermique toute l'année. Ce confort est assuré par l’isolation, mais aussi par l’élimination des courants d'air liée à une étanchéité à l'air maximale.

De plus, ces maisons permettent de réduire considérablement les factures énergétiques. Les besoins en chauffage sont quasiment inexistants, et l’utilisation de systèmes de climatisation est limitée en été grâce aux techniques de conception bioclimatique. Cela fait des logements passifs des options particulièrement intéressantes pour les ménages souhaitant maîtriser leurs dépenses énergétiques, tout en réduisant leur impact environnemental​.

Pour qu'un bâtiment soit qualifié de « passif », il doit répondre à des critères très stricts en matière de performance énergétique. Le principal indicateur est la consommation d'énergie primaire, qui doit être inférieure à 15 kWh/m² par an pour le chauffage. En rénovation, cette limite peut être portée à 25 kWh/m² par an. L'étanchéité à l'air est également mesurée pour s'assurer qu'il n'y a pratiquement aucune fuite thermique. Enfin, la conception bioclimatique et l'optimisation de l'ensoleillement font partie intégrante des critères​.