Après une année 2024 désastreuse pour l’immobilier neuf, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) entrevoit des perspectives encourageantes pour 2025. Les raisons de ce vent d’optimisme ? Un contexte économique plus favorable et des mesures gouvernementales qui sont sur la bonne voie.
2024 : une année d’hécatombe
Pour la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), 2024 aura été « l’année du désastre ». Il faut dire que les chiffres sont accablants et parlent d’eux-mêmes. Ainsi, avec seulement 164 400 autorisations de logements collectifs, soit une baisse de 12,3 % par rapport à 2023, le secteur a atteint son plus bas niveau depuis des décennies.
Du côté des ventes, les résultats ne sont guère plus glorieux. Moins de 10 000 logements neufs ont été mis sur le marché au quatrième trimestre 2024, un seuil historiquement bas qui traduit l'essoufflement total du secteur. Sur l’année, les mises en vente ont même chuté de 30,6 % par rapport à 2023 et de 50 % par rapport à 2022 ; elles atteignent seulement 50 589 unités.
La production est ainsi à l’arrêt et n’est pas sans conséquence sur la profession qui est passée d'environ 32 000 salariés à moins de 27 000 sur deux ans.
Dans un contexte économique et politique incertain, les investisseurs se sont également désengagés massivement. Les ventes aux investisseurs institutionnels ont ainsi reculé de 9,7 %, tandis que celles des investisseurs privés ont plongé de 11,7 %.
Un regain d’optimisme pour 2025 ?
Pour Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers, les signaux positifs se multiplient et laissent entrevoir des jours meilleurs pour le marché de l’immobilier neuf.
Le premier d’entre eux est un contexte plus favorable pour les emprunteurs. « La baisse des taux enclenchée ces derniers mois commence à redonner de l’oxygène aux primo-accédants et aux investisseurs. Les conditions de financement s’améliorent progressivement, rendant l’accession à la propriété plus accessible. Cette dynamique doit encore s’amplifier, mais elle est un premier élément de confiance », souligne-t-il dans un post LinkedIn.
Ainsi, si les réservations de logements ont connu une baisse globale de 5,8 % sur l'année, la FPI constate néanmoins une stabilisation des ventes aux propriétaires occupants sur l’ensemble de 2024 (+0,7%), portée par une hausse des ventes encourageante au dernier trimestre (+18,2 %) grâce notamment à l'amélioration des conditions de financement.
Des mesures favorables à la reprise du marché
Autre preuve que les signaux sont au vert pour une reprise du marché dans les mois à venir : les mesures encourageantes contenues dans la loi de finances pour 2025. « Le gouvernement a, depuis l’automne, pris la mesure de la crise du logement. La loi de finances pour 2025 contient des dispositions que nous n’aurions pas osé espérer il y a encore un an », se réjouit Pascal Boulanger.
Pour la FPI, l’extension du PTZ sur l’ensemble du territoire national et l’exonération temporaire des donations pour l’achat d’un logement collectif neuf vont en effet dans le bon sens.
Néanmoins, la FPI souhaite que le gouvernement aille encore plus loin et que ces mesures soient complétées par des actions supplémentaires pour garantir une reprise durable. Parmi elles, la création d’un statut du bailleur privé et « la simplification du droit de l’urbanisme et de la construction, toujours annoncée mais jamais vraiment engagée » sont incontournables.
« Sans ces mesures complémentaires, la dynamique positive créée par les dispositions de la loi de finances pour 2025 fera long feu », souligne ainsi la Fédération des promoteurs immobiliers.
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