Alors que le marché de l’immobilier ancien a plutôt bien résisté au tsunami sanitaire qu’a été l’épidémie de Covid-19, qu’en est-il de l’immobilier neuf ? Combien ça coûte d'acheter un logement neuf à Paris, à Nantes, à Bordeaux ou encore à Lyon ? Comment les prix sont-ils orientés ? On vous répond.
Immobilier neuf : la hausse des prix s’amplifie !
Alors qu’une récente enquête menée par SeLoger et l’Observatoire du Moral Immobilier (OMI) indique que 13 % des futurs acheteurs opteront pour un logement neuf, le baromètre LPI-SeLoger nous apprend que la hausse des prix s’accélère et cela en dépit de la crise sanitaire que nous avons traversée. À fin avril, le prix du mètre carré dans le neuf se montait, tous logements confondus, à 4 236 € et enregistrait 3,3 % de hausse sur 1 an. « L’augmentation des prix n'était que de 2,1 %, il y a un an, à la même époque » souligne Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger. Ce même baromètre nous renseigne également sur le niveau ainsi que sur l’évolution du prix des appartements (4 866 €/m²) et des maisons (2 632 €/m²). Dans le neuf, acheter un appartement coûte ainsi 3,5 % plus cher qu’il y a un an et si c’est d’une maison dont vous souhaitez devenir propriétaire, sachez qu’il vous en coûtera, en moyenne, 2,7 % plus cher qu’en 2019. Force est donc de constater, au vu de tous ces chiffres, qu’à l’instar de l’ancien, le neuf a bien résisté au Covid-19 !
On dit d’un bien qu’il est neuf si sa construction remonte à moins de cinq ans.
À Brest, le prix de l’immobilier neuf s’envole !
Au global, la tendance affichée par le prix de l’immobilier neuf est haussière, avec un gain annuel de 3,3 %. Mais qu’en est-il, ville par ville ? Si l’on affine notre recherche, constate-t-on que les prix augmentent ou, au contraire, qu’ils reculent ? Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps ! D’après les chiffres que nous avons recueillis, dans la plupart des grandes villes de l’hexagone, c’est la hausse qui prévaut. Sur le marché de l’immobilier neuf brestois, les prix actuels sont ainsi supérieurs de 20 % à ce qu’ils étaient en 2019. Faire l’acquisition d’un logement neuf dans la Cité du Ponant vous coûtera 3 532 € du mètre carré, alors que si vous aviez acheté en 2019, vous n’auriez dû débourser que 2 944 € du mètre carré ! Sur 1 an, affichent des hausses allant de 10 % à 12 % des villes comme Rennes, Strasbourg, Toulon, Besançon et Lille. Seules Aix-en-Provence (- 4 % sur 1 an), Le Mans (- 2 %), Metz (- 4 %) et Orléans (- 1 %) voient les prix de leurs logements neufs reculer…
- Dans le neuf, les frais de notaire sont moins élevés que dans l’ancien.
- En revanche, acheter dans l’ancien (3 571 €/m²) coûte généralement 20 % moins cher que dans le neuf ((4 236 €/m²).
(Source : Baromètre LPI-Seloger)
Acheter dans le neuf à Paris coûte 464 % plus cher qu’au Mans !
Dans l’immobilier ancien, en termes de prix de vente, l’on constate des disparités flagrantes selon les territoires. Les données que nous avons récoltées nous apprennent qu’il en va de même sur le marché du neuf car pour la même somme de départ, à l’arrivée, la superficie dont vous disposerez sera à géométrie (très !) variable. Jugez plutôt, toutes choses étant égales par ailleurs, s’il est situé dans la capitale, un logement neuf coûte, à surface égale, 464 % plus cher que s’il se trouvait au Mans. En effet, comptez 12 591 € du m² à Paris contre 2 929 € du m² en moyenne dans la Cité Plantagenêt.
Ville par ville, combien coûte un logement neuf ?
Ville | Prix/m² | Évolution sur 1 an |
---|---|---|
Aix-en-Provence | 5 371 € | - 4 % |
Amiens | 3 570 € | 0 % |
Angers | 3 565 € | 0 % |
Besançon | 3 477 € | + 11 % |
Bordeaux | 4 934 € | + 1 % |
Brest | 3 532 € | + 20 % |
Caen | 3 974 € | + 1 % |
Clermont-Ferrand | 4 348 € | + 9 % |
Dijon | 3 597 € | + 1 % |
Grenoble | 3 889 € | + 3 % |
Le Havre | 4 333 € | + 6 % |
Le Mans | 2 929 € | - 2 % |
Lille | 4 287 € | + 12 % |
Metz | 3 517 € | - 4 % |
Montpellier | 4 912 € | + 9 % |
Mulhouse | 2 962 € | + 7 % |
Nantes | 5 062 € | + 6 % |
Nice | 6 094 € | + 6 % |
Nîmes | 3 746 € | + 7 % |
Orléans | 3 627 € | - 1 % |
Perpignan | 3 209 € | + 4 % |
Reims | 3 668 € | + 5 % |
Rennes | 5 265 € | + 10 % |
Rouen | 4 007 € | + 8 % |
Strasbourg | 4 715 € | + 11 % |
Toulon | 4 485 € | + 11 % |
Toulouse | 4 543 € | + 8 % |
Tours | 3 707 € | + 7 % |
Villeurbanne | 5 132 € | + 6 % |
Marseille | 4 644 € | + 1 % |
Lyon | 6 048 € | + 8 % |
Paris | 12 591 € | + 4 % |
Séverine Amate, Porte-parole du Groupe SeLoger
« Depuis le déconfinement, les futurs acquéreurs attirés par l'immobilier neuf craignent davantage une hausse des prix de l'immobilier en France, même si la majorité d'entre eux parie sur une baisse dans les 6 prochains mois. En effet, l'étude SeLoger via son Observatoire du Moral Immobilier révèle que s'ils étaient seulement 18 % à anticiper une hausse des prix en plein confinement, une fois déconfinés ils sont 28 % à partager ce ressenti. Une tendance qui semble se confirmer d'après les derniers chiffres du Baromètre LPI-SeLoger qui montrent une hausse du prix du neuf en avril de l'ordre de 3,3 % en 1 an ».
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