7 erreurs à éviter lors d’un achat dans le neuf

Blandine Rochelle
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L'immobilier neuf attire de nombreux acheteurs, qu'il s'agisse d'une résidence principale ou d'un investissement locatif. Les avantages, comme les économies d'énergie, la personnalisation du bien et les garanties constructeur, sont souvent séduisants. Cependant, l'achat d'un bien immobilier neuf n'est pas sans pièges. Pour écarter les mauvaises surprises, voici 7 erreurs courantes à éviter lors de cet achat.

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Pensez à vous renseigner sur la dynamique du quartier où le programme neuf va voir le jour. © Nikada - Getty images
Pensez à vous renseigner sur la dynamique du quartier où le programme neuf va voir le jour. © Nikada - Getty images
Sommaire

1. Ne pas étudier le marché local

Une des erreurs les plus fréquentes est de ne pas prendre le temps d’analyser le marché immobilier de la zone où l’on souhaite acheter. Le neuf peut être plus cher que l'ancien, et il est donc crucial de vérifier si les prix pratiqués sont en accord avec le marché local.

Prenez le temps de comparer les prix de plusieurs projets dans la même région, ou même dans des villes voisines. Ce travail peut vous aider à déterminer si le projet est compétitif. Par exemple, dans une grande ville comme Paris, l'écart entre le neuf et l'ancien est souvent élevé, tandis que dans des villes plus petites, cet écart peut être plus faible.

De plus, il est important d’évaluer la dynamique du quartier : est-il en pleine expansion ou plutôt en déclin ? Les commerces, les écoles et les transports à proximité influenceront non seulement votre qualité de vie mais aussi la valeur de revente de votre bien.

2. Négliger le choix du promoteur immobilier

L’achat dans l’immobilier neuf repose avant tout sur la confiance en votre promoteur immobilier. Un promoteur sérieux, avec une bonne réputation, vous évitera bien des tracas. Cependant, beaucoup d'acheteurs se laissent séduire par des prix attractifs ou des promesses sans avoir vérifié la solidité financière et les antécédents du promoteur.

Prenez le temps de vérifier les réalisations passées du promoteur, consultez les avis des précédents acheteurs et renseignez-vous sur les éventuels litiges ou retards de livraison qu’il aurait pu rencontrer. Un promoteur mal organisé ou financièrement instable pourrait vous causer des retards importants, voire l'annulation du projet.

3. Sous-estimer les frais annexes

L’achat d’un bien neuf ne se limite pas au prix affiché par le promoteur. De nombreux frais annexes doivent être pris en compte dans votre budget global. Parmi ceux-ci, on trouve notamment :

  • Les frais de notaire, bien qu’ils soient réduits dans le neuf (2 à 3% contre 7 à 8% dans l’ancien).
  • Les frais de copropriété qui peuvent être plus élevés dans les immeubles neufs avec de nombreuses commodités (gardien, ascenseur, piscine le cas échéant, services divers, etc.).
  • Les éventuelles taxes locales, comme la taxe d'aménagement.

Certains acheteurs ont la mauvaise surprise de découvrir que leur budget initial n’est pas suffisant pour couvrir toutes ces charges. Il est donc essentiel de bien se renseigner, de prévoir un budget calculé en fonction des dépenses annexes et d’anticiper les charges à venir.

N’oubliez pas de faire le point avec votre banque au sujet des modalités de paiement du logement neuf, qui est un paiement échelonné sous forme de déblocages de fonds en fonction de l’avancement des travaux.

4. Ignorer les clauses du contrat de réservation

Le contrat de réservation est un document clé dans le processus d’achat d’un bien immobilier neuf, et pourtant, il est souvent mal lu ou incompris par les acheteurs. Ce contrat engage les deux parties, mais il peut contenir des clauses qui, si elles ne sont pas bien étudiées, peuvent vous porter préjudice.

Par exemple, les délais de livraison mentionnés peuvent inclure une marge de tolérance pour le promoteur, qui lui permet de livrer avec plusieurs mois de retard sans pénalités. De même, certaines clauses peuvent ne pas être claires quant à la finition des travaux ou des matériaux utilisés.

Lisez attentivement ce contrat et, si besoin, faites-le relire par un notaire ou un avocat spécialisé. C'est un investissement qui peut vous épargner de gros ennuis par la suite.

5. Oublier de se renseigner sur les garanties légales

Un autre piège classique est de ne pas s'informer sur les garanties offertes lors de l'achat d'un bien immobilier neuf. L'acheteur d'un logement neuf bénéficie de plusieurs garanties légales qui le protègent en cas de défauts ou de malfaçons. Parmi celles-ci, on retrouve :

  • La garantie de parfait achèvement, qui oblige le constructeur à réparer tous les désordres signalés dans l'année qui suit la réception des travaux.
  • La garantie biennale, qui couvre les équipements du logement (comme les volets ou les robinetteries) pendant deux ans après la livraison.
  • La garantie décennale, qui couvre les gros travaux de structure pour une durée de dix ans.

Il est donc important de bien comprendre ces garanties et de savoir comment les faire jouer en cas de problème.

6. Ne pas anticiper les délais de construction

Dans l'immobilier neuf, il est rare que les projets soient immédiatement disponibles. Vous devrez souvent attendre plusieurs mois, voire un à deux ans avant de pouvoir emménager. Cependant, certains acheteurs sous-estiment ces délais ou négligent de vérifier l'avancement du chantier.

Les retards de livraison sont courants, même avec les meilleurs promoteurs, et il est important de se préparer à cette éventualité. Si vous vendez votre logement actuel ou quittez une location, assurez-vous de pouvoir gérer une transition sans stress.

Renseignez-vous aussi sur les pénalités prévues en cas de retard dans le contrat de vente. Certains promoteurs peuvent être plus flexibles que d'autres dans la gestion de ces situations.

7. Penser que la personnalisation est illimitée

Acheter dans le neuf permet souvent de personnaliser son logement, notamment au niveau des finitions : choix du carrelage, des peintures, des équipements sanitaires, etc. Toutefois, cette personnalisation a ses limites. Certaines demandes spécifiques peuvent engendrer des surcoûts importants ou ne pas être réalisables du tout en fonction de l'avancement du chantier.

De plus, il arrive que les options offertes par le promoteur soient moins nombreuses que prévu initialement. Il est donc crucial de bien vérifier ce qui est inclus dans le prix de vente et ce qui fera l'objet de facturations supplémentaires.

N’oubliez pas de vous renseigner au sujet des aides existantes, comme le prêt à taux zéro par exemple.

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