Immobilier neuf : comment les taux bouleversent votre pouvoir d'achat ?

Stéphanie Marpinard
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Bonne nouvelle ! Entre la baisse des prix dans la plupart des métropoles et la diminution des taux, le pouvoir d’achat dans le neuf reprend des couleurs. Si vous avez un projet d’acquisition, c’est le moment de vous lancer. On vous explique pourquoi.

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C'est la ville de Lyon qui enregistre la plus forte baisse de mensualités. © Getty Images
C'est la ville de Lyon qui enregistre la plus forte baisse de mensualités parmi les 10 villes sur lesquelles porte le dernier baromètre Empruntis. © Getty Images
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La baisse des taux d’intérêt redynamise le marché immobilier

Chaque semestre, le courtier en prêts Empruntis propose, via son baromètre, une analyse de l’évolution des taux de crédits immobiliers et des prix dans le neuf. L’objectif ? Évaluer le pouvoir d’achat des Français sur ce marché.

Force est de constater qu’un vent d’optimisme souffle sur son dernier opus. Et pour cause ! Depuis novembre 2024, les taux d’intérêt des crédits immobiliers ont diminué de 20 points de base, en moyenne, et oscillent en ce mois de juillet entre 3,20 % et 3,30 % sur 20 ans (hors assurance).

Cette baisse, soutenue par 6 réductions successives des taux directeurs de la BCE (banque centrale européenne) depuis fin 2024, améliore significativement la capacité d’emprunt. Pour une même mensualité, il vous est ainsi possible de financer des montants plus élevés.

Par exemple, pour une mensualité de 1 000 € sur 20 ans, vous pouvez désormais emprunter environ 175 520 € à Paris, soit une hausse de 6,4 % par rapport à mars 2024 et de 2,2 % par rapport à octobre 2024.

Frais de notaire réduits (environ 3 % du prix du bien pour le neuf contre environ 8 % dans l'ancien), exonération de la taxe foncière pendant 2 ans, taux de crédit réduit accordé par les banques pour l'achat d'un logement énergétiquement performant, élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à tous les logements neufs… Tous les marqueurs sont au vert pour acheter dans le neuf.

Recul des prix : des disparités régionales à prendre en compte

Autre bonne nouvelle pour votre pouvoir d’achat immobilier dans le neuf : la baisse des prix. Il faut dire que, face à une demande en berne observée au cours de ces dernières années, les promoteurs n’ont d’autre choix que d’accorder des remises pour rendre plus attractif leur programme immobilier, et ainsi maintenir un minimum d’activité. À noter tout de même que toutes les villes ne sont pas logées à la même enseigne, dans ce domaine.

Selon le Baromètre d’Empruntis, les prix des T3 dans les dix plus grandes villes françaises révèlent en effet d’importantes disparités.

À Paris, les prix des T3 ont bondi de 26 % en six mois, retrouvant leur niveau d’il y a un an, signe d’une normalisation du marché. Nice reste un marché à part, avec des prix qui continuent d’augmenter progressivement et enregistrent une hausse de 1,07 %, sans avoir réellement connu de correction auparavant.

Plus surprenant, Lille affiche une progression de 8,25 % sur 6 mois, mais reste tout de même en recul sur 1 an.

À l’inverse, des villes comme Toulouse (-3,12 %), Nantes (-2,39 %), et Montpellier (-0,99 %) enregistrent des prix en recul, rendant ainsi l’achat plus accessible. Bordeaux (+4,16 %) et Strasbourg (+3,93 %) affichent, quant à elles, des hausses modérées.

Les six villes, où le pouvoir d’achat a le plus augmenté

Le baromètre révèle une amélioration du pouvoir d’achat immobilier dans six des dix villes étudiées, grâce à la baisse des taux et des prix. Les mensualités pour un T3 neuf sur 20 ans (hors assurance) varient entre 1 671 € à Toulouse et 4 973 € à Paris.

Les villes enregistrant les plus fortes baisses de mensualités, et donc les gains de pouvoir d’achat les plus significatifs, sont :

  • Lyon : - 4 %, soit une mensualité de 2 248 €.
  • Toulouse : - 4 %, soit une mensualité de 1 671 €.
  • Nantes : - 3 %, soit une mensualité de 1 777 €.
  • Montpellier : - 3 %, soit une mensualité de 1 727 €.
  • Marseille : - 2 %, soit une mensualité de 1 780 €.
  • Nice : - 1 %, soit une mensualité de 2 507 €.

A contrario, les Strasbourgeois, les Bordelais, les Lillois, et surtout les Parisiens, sont confrontés à une baisse de leur pouvoir d’achat. La raison ? La hausse des prix dans ces villes.

  • Strasbourg : + 2 %, soit une mensualité de 1 753 €.
  • Bordeaux : + 3 %, soit une mensualité de 1 801 €.
  • Lille : + 8 %, soit une mensualité de 1 873 €.
  • Paris : + 33 %, soit une mensualité de 4 973 €.

Selon le baromètre Empruntis, le prix moyen d’un T3 neuf dans les dix plus grandes villes françaises dépasse les 300 000 €.

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