Immobilier neuf édition 2025 : un impact considérable sur la facture énergétique

Laetitia Lapiana
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Vous souhaitez acheter un logement et hésitez entre l’ancien et le neuf ? Selon vos préoccupations, le choix peut être vite vu. Les normes de constructions actuelles viennent de franchir un nouveau cap en 2025, pour une performance énergétique dopée, un seuil d'émissions carbone resserré et, bien sûr, une réduction nette des coûts liés à la consommation énergétique. Explications.

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Mettant à l'honneur les énergies renouvelables et la conception bioclimatique des bâtiments résidentiels, les logements neufs offrent d'importantes économies d'énergie. @ Getty Images
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Nouvelles constructions, cap sur la sobriété énergétique

On connaît bien les différents avantages que présente un logement neuf par rapport à l’ancien : un niveau de confort optimisé et des équipements innovants qui facilitent grandement le quotidien.

Mais aujourd'hui, les préoccupations environnementales et la transition énergétique des bâtiments sont plus que jamais d’actualité. Les exigences en matière de réglementation environnementale actuelle (RE 2020) font un bon en avant pour une construction plus durable et efficiente. Sans oublier de serrer les vis en matière de consommation d’énergie, de conception du bâtiment et de confort en toute saison.

Le bâtiment est le secteur le plus énergivore (devant le transport et l’industrie) et représente 44 % de la consommation d’énergie finale et près de 25 % des émissions de CO2.

RE 2020, des exigences environnementales (très) ambitieuses

Après les bâtiments à basse consommation (BBC) et les maisons passives, voici venu le temps des logements autosuffisants (ou presque), où les énergies vertes ou renouvelables prennent nettement le pas sur les énergies fossiles.

Pour répondre aux exigences de sobriété énergétique et réduire drastiquement l’impact environnemental ainsi que le coût de la facture énergétique, la RE 2020 fixe ainsi de nouveaux critères aux programmes immobiliers neufs :

  • l’introduction d’un bilan carbone prenant en compte les émissions de CO2 et favorisant l'abaissement du seuil d'émissions carbone dès la conception et sur l'ensemble du cycle de vie du bâtiment. Ce qui passe notamment par l’emploi de matériaux et isolants biosourcés (bois, fibres de bois, liège, chanvre, paille...) et autres solutions bas-carbone ;
  • une performance énergétique dopée, via une meilleure isolation thermique et l’utilisation d’équipements à énergies renouvelables, afin de réduire les besoins en chauffage et en climatisation ;
  • un confort de vie accru en été : le bâti est conçu de façon à lutter contre la surchauffe durant la belle saison, grâce à une isolation et à des systèmes de ventilation performants ;
  • un contrôle renforcé de la qualité de l'air intérieur, via l’utilisation de matériaux à faible émission de composés organiques volatils (COV) et un système de ventilation performant, privilégiant la ventilation mécanique contrôlée (VMC) à double flux.

Des besoins en chauffage et en climatisation allégés

Ainsi, pour les nouvelles constructions, la RE 2020 affichent des exigences supérieures en matière de performance énergétique grâce également à une conception bioclimatique (Bbio) efficiente, en fixant des plafonds de consommation selon les types d’énergies (primaires ou renouvelables) :

  • une consommation de chauffage maximale de 12 kWhep/m2/an (équivalent à 30 kWh/m²/an), contre 50 kWh/m²/an fixés par l’ancienne RT 2012 ;
  • une consommation totale en énergies primaires (refroidissement, eau chaude sanitaire, ventilation, éclairage...) plafonnée à 100 kWh/m2/an (dont chauffage), soit deux fois moins que pour la RT 2012 ;
  • une production d’énergie renouvelable qui tend à assurer l’autosuffisance des bâtiments pour un bilan neutre ou positif, le surplus éventuel pouvant être réinjecté dans le réseau local ou national d’énergie.

Les modes de chauffage tels que le gaz naturel ou propane et le fioul ne sont plus éligibles à la RE 2020, qui privilégie des solutions écologiques, comme les pompes à chaleur (PAC), le chauffage biomasse, les poêles à granulés, les chaudières hybrides, les panneaux solaires pour la production d’électricité et autres énergies nouvelles et renouvelables (EnR).

- 30 % (et plus !) sur la facture d’énergie

Selon les différents labels, les constructions actuelles (qui rendent obligatoires l’utilisation des énergies renouvelables) offrent des gains en consommation d’énergie de l’ordre de 30 % sur la facture par rapport aux exigences de la RT2012. C'est même parfois un bilan neutre ou excédentaire pour les maisons et appartement résidentiels à énergie positive (Bepos).

Un écart sur la facture qui se creuse considérablement dès lors que ces niveaux de consommation sont comparés à ceux du parc immobilier résidentiel global (neuf et ancien).

Des gains substantiels par rapport au parc ancien

De fait, selon un sondage réalisé par Opinion Way pour Teskial, la facture énergétique moyenne d’un foyer français s’élevait en 2024 à quelque 171 €/mois, soit un coût annuel de 2 052 € (électricité, gaz, fioul...).

À titre de comparaison, si l’on prend en compte les scores du diagnostic de performance énergétique (DPE) les plus représentés en France, soit les classes D et E pour une maison ou un appartement, le coût annuel théorique des dépenses énergétiques pour un usage standard est compris :

  • entre 1 000 et 1 250 € pour un logement classé D ;
  • entre 1 600 et 2 300 € pour un logement classé E.

En contrepartie, les dépenses en énergie pour un bien affichant un DPE A sont de l’ordre de 250 €/an, pour des économies d’énergie se chiffrant à plusieurs centaines, et même quelques milliers d’euros par an. À bon entendeur...

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